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vendredi 9 avril 2010

Day 56

Longtemps que je n'ai pas donné de nouvelles, mais un peu débordée en ce moment. Concours J-18, vie personnelle mouvementée, je n'aurais pas pu trouver pire moment pour un sevrage mais c'est comme ça.

J'ai balancé mes Temesta à la poubelle hier, enfin. Il m'en reste une boîte cachée, car la dépendance est aussi psychologique et la savoir pas loin me rassure. Mais le plus gros du ménage est fait dans les médocs, et ça fait un sacré soulagement.

Au niveau de ma substitution, je me stabilise. Mon corps semble maintenant habitué, et je ne le maltraite pas trop. Cependant, et même si ce n'est pas ce qui est conseillé dans le processus, je continue de supprimer des gouttes très progressivement puisque cela ne semble pas m'affecter. J'en suis donc aujourd'hui à 27 gouttes le matin, 26 le midi et 32 le soir. 85 en tout soit 5 de moins que dans mes prévisions. J'aimerais être à 80 gouttes quand je commencerai le sevrage proprement dit. La date est fixée par ailleurs : lundi 3 mai.

J'appréhende un peu mais pour le moment les choses ont été moins difficiles que ce que j'imaginais, ma volonté reste intacte, je n'ai plus d'attaques de panique. Je suppose que donc en y allant très progressivement d'ici 6 mois à 1 an j'en serais définitivement débarrassée.

Ça me semble si loin, mais patience. C'est une des rares choses que j'ai appris ces derniers temps, le temps est parfois la seule et la meilleure solution.

dimanche 28 mars 2010

Day 44

 
Depuis hier, plus de Temesta, terminé, fini, hop. Substitution réglée. 

Enfin réglée... J'attends encore quelques jours pour voir ce que ça va donner, en espérant que les effets secondaires ne soient pas trop violents. J'ai cinq semaine maintenant pour me stabiliser à ces doses (et concours J-4 semaines!!!), pour que mon corps s'habitue avant de commencer le sevrage proprement dit. Même si je diminuerai surement quelques gouttes entre deux, mais tout doucement.

Niveau sommeil, ça va mieux, malgré ce changement d'heure à la con, et une heure de sommeil en moins! Pas mal sédatée la journée, et pas forcément un sommeil réparateur mais ça s'améliore. J'ai finalement opté pour le Stilnox (benzodiazépine hypnotique) après une longue réflexion, pour m'aider quelques jours à m'endormir, mais je ne compte pas en prendre régulièrement, trop peur de m'y habituer. J'ai aussi vu ma psychothérapeute pour une séance d'hypnose (un article là-dessus est en cours quand j'aurais le temps) qui m'aide pas mal à diminuer le stress et à m'aider à dormir plus profondément.

Au niveau des effets secondaires, j'alterne. Après les maux de ventre la semaine dernière, c'est  la tête et les yeux qui prennent là, mais tout à fait supportables.

Et puis même si le travail et les révisions me prennent pas mal de temps, j'ai eu le temps d'aller voir la mer hier et ça, c'est le meilleur remède du monde pour moi. Le bruit du flux et du reflux, l'odeur de la marée, l'embrun qui frappe le visage et une immensité rassurante. Quelques images valent mieux qu'un long discours d'aiileurs...







































lundi 22 mars 2010

Day 38

La dernière substitution de jeudi dernier se passe plutôt mal, comparées aux précédentes. J'ai remplacée 0.5mg de Temesta par 15 gouttes de Lysanxia le midi ce qui fait que j'en suis actuellement à : 0.5mg de Temesta le matin + 15 gouttes de Lysanxia, 30 gouttes de Lysanxia le midi et 33 gouttes de Lysanxia le soir, toujours en deux prises.

Je souffre d'insomnies qui ne s'arrangent absolument pas, voire s'aggravent, puisque je dois m'endormir entre 3 heures et 6 heures du matin pour dormir environ 5 à 6 heures par nuit. Ça dépend des jours, mais des jours comme aujourd'hui, je suis un zombi, incapable de rien faire, et donc travailler, excepté dormir.

Voyant que mon concours approche à grand pas, j'hésite à reprendre un médicament pour dormir, le Stilnox, en sachant que bien évidemment j'ai essayé toutes les méthodes douces possibles pour dormir.
Ce médicament n'est pas réellement un somnifère, puisqu'il a une durée de vie courte (environ 2 heures) et aide à l'endormissement, et non à dormir. Il est prescrit dans les cas d'insomnie (oui, j'ai une véritable pharmacie chez moi!) mais le problème est qu'il reste un dérivé des benzodiazépines, avec un risque d'accoutumance évident. C'est quand même pas un truc anodin, c'est visiblement ce qu'emploie l'armée américaine pour faire dormir ces soldats après une mission... Je vais donc y réfléchir.

D'autre part, je souffre de brûlures d'estomac et d'œsophage importantes, de nausées, qui, elles aussi, deviennent pires avec le temps. Bon là, y a des médicaments efficaces et pas trop "dangereux" mais ça reste handicapant. Cela dit, ça semble être un des effets courants :

"Les problèmes digestifs. Il y a des personnes qui ne ressentent aucun problème digestif pendant ou après le sevrage il arrive aussi qu'elles puissent mieux goûter leur nourriture. D'autres, peut-être plus sujettes par nature, se plaignent d'une série de symptômes associés au "syndrome des troubles digestifs". Ceux-ci peuvent comprendre la nausée, les vomissements, la diarrhée, la constipation, les douleurs abdominales, la flatulence, les distensions gazeuses et les brûlures d'estomac. Plusieurs patients ont trouvé ces symptômes tellement inconfortables qu'ils en ont éprouvé le besoin d'avoir recours à des examens gastro-intestinaux au cours desquels aucune anomalie n'a été décelée. Les symptômes peuvent être dus en partie à une réaction excessive du système nerveux autonome lequel contrôle la mobilité et les sécrétions intestinales qui sont très sensibles au stress y compris le stress encouru lors du sevrage d'une benzodiazépine. De plus, il y a des récepteurs de benzodiazépines dans les intestins. On ne connaît pas encore tout à fait la nature et la fonction de ces récepteurs, la façon dont ils sont affectés par les benzodiazépines ou par le sevrage de ces dernières, mais d'éventuelles altérations à leur niveau peuvent jouer un rôle dans le développement de l'irritabilité intestinale."
Source : Manuel Ashton

Je pense que le stress du concours et de ma vie actuelle n'aide pas spécialement à être dans une période propice à la substitution, mais je n'abandonne pas, malgré un gros coup au moral aujourd'hui, aggravé par le manque de sommeil. Je me renseigne aussi sur des possibilités d'atténuer les effets secondaires, et sur les effets liés aux derniers phases de substitution. Faut rien lâcher, mais bordel, c'est dur!

dimanche 28 février 2010

Day 16


Bon j'en suis à la moitié de ma substitution et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle! Étape 3 in progress!

J'ai finalement changé un peu mon dernier planning (cf. : Je l'ai mis à jour dans l'article précédent) ce qui fait que j'en suis à 1mg Temesta matin - 0.5mg de Temesta midi + 15 gouttes de Lysanxia - 34 gouttes de Lysanxia le soir. 

Les effets secondaires désagréables commencent à s'estomper et je retrouve mon énergie depuis quelques jours, mes insomnies se régulent, bref, je croise les doigts, je pense être sur la bonne voie. Malgré quelques problèmes personnels cette semaine qui m'ont affecté et un peu déprimé, j'en profite, et ce n'est pas dans mes habitudes (!!!) pour dire un grand merci à vos messages et preuves de soutien, j'ai de la chance d'être entouré, aussi bien par vous, lecteurs "inconnus" que par ceux que j'aime.

Panique un peu cependant puisque J-2 mois avant mon concours et là il sérieusement temps que je me remette en mode "robot" pour bosser activement! J'y file d'ailleurs.

jeudi 25 février 2010

Day 13

Aujourd’hui, marre.
Marre, marre, marre.

Et quand je lis la notice des médicaments c’est quand même totalement hallucinant:


Je cumule les effets secondaires, je suis fatiguée, j’ai mal partout, toujours des maux de tête. Mais le truc idiot des effets sédatifs c’est que ça m’endort en fin d’après-midi, mais me provoquent des insomnies.

Je suis donc décalée dans mon rythme, j’arrive pas à me lever, donc à travailler, j’accumule le retard. Ce qui me déprime, je « procrastinatise », je suis à cran, sans compter les trucs au quotidien super chiants qu’il faut gérer quand même.

Comme d’hab, demain est un autre jour.

lundi 22 février 2010

Day 10

Ma substitution se passe bien pour le moment, j’attends la semaine prochaine pour la continuer en diminuant goute à goutte les médicaments du midi pour être moins sédatée.
J’en suis donc à ce programme de substitution actuellement, étape 2 :



Ca avance doucement mais sûrement, avec quelques ajustements à faire mais je pense que d’ici un mois je serais à l’objectif de base que je me suis fixée : remplacer complètement le Temesta et pouvoir commencer le sevrage.

Pour le sevrage en lui-même je compte environ 6 mois (en dehors des semaines de substitution et de stabilisation que je vis en ce moment).
C’est long oui. Mais nécessaire, et finalement, comparé à ce que j’ai pu vivre auparavant avec les medocs, pas si infranchissable que ça.

Au niveau des symptômes, peu d’évolution. Je suis toute même moins fatiguée, même réussie à bosser aujourd’hui et à engueuler mon propriétaire incompétent, c’est que je récupère ! Les maux de tête s’apaisent, quelques vertiges, encore des faiblesses musculaires, besoin de faire des pauses quand je me sens trop stressée.

Mais je vais bien, mieux en tout cas que depuis longtemps, en ayant juste en tête ma liberté, là-bas, que je vais retrouver.

samedi 20 février 2010

Day 8

Un point rapide sur ma substitution parce que je suis vraiment crevée.

Après remplacement de 0.5mg de Temesta le soir par 20 gouttes de Lysanxia, j'ai aujourd'hui remplacé 0.5mg le midi par 15 gouttes de Lysanxia. Même si honnêtement, un peu d'appréhension et pas super envie d'en baver encore, mais faut que je m'accroche.

Au niveau physique, je tiens le coup, à part une grosse fatigue due à l'effet sédatif des médocs. L'impresion d'être dans le brouillard et une seule envie : mon lit!

Niveau moral, pas top aujourd'hui. Crise d'angoisse en soirée, que j'ai réussi à peu près à gérer. Et déprimée, l'impression de pas voir d'avancées, j'me dis que gérer le sevrage et le concours en même temps, ça va p'têt être au dessus de mes forces.

Je retourne dormir mes 14 heures de la journée, en espérant être moins légumisée demain.

mercredi 17 février 2010

Day 5

Bon 5ème jour et en amélioration.

L'impression de sortir la tête du sable, c'est pas si mal.  Problème de dosage au départ du nouveau médoc qui me provoquait ces crises de manque. Après un p'tit réajustement j'ai à peu près dormi normalement et j'ai eu un réveil pas trop douloureux. J'suis sur la bonne voie, mais je vais même pouvoir faire pleins d'exos de math, ô joie.

J'étais partie pour écrire ce blog de manière anonyme. D'ailleurs pourquoi un blog alors qu'un p'tit cahier, journal intime, n'importe quoi, aurait pu faire l'affaire? Parce que j'en écrit depuis des années mais que j'avais envie d'autre chose. D'avoir une démarche d'écriture, d'expression différente.

C'est quoi alors? Une espèce d'exhibitionniste malsain? Un besoin de reconnaissance? Une recherche de soutien? Y a sûrement de ça, mais pas que.

Déjà y a la colère. Le besoin de DIRE que ce n'est pas juste. Que ce n'est pas bien. Que l'incompétence amène des situations comme la mienne. Que oui, je suis victime, même si l'accepter est insupportable.
J'ai beau retourner la situation dans ma tête je n'aurais pas pu me défendre il y a 4 ans contre ces prescriptions. J'étais dans un tel état de panique, de méconnaissance, d'impuissance que j'aurais fait confiance au premier venu qui me disait que ma situation allait s'arranger. C'est ce que j'ai fait d'ailleurs.
Mange tes pilules ça ira mieux. Et oui, ça allait mieux. Vraiment. Après des mois dans une vie qui m'échappait complétement, je pouvais enfin voir, entendre, sortir, manger, dormir. Jamais j'aurais renoncé à ça.

Mais une fois qu'on va bien, bah, tout va bien pour eux, les médecins. Les cache-misères sont LA solution quelles qu'en soient les conséquences. Conséquences à assumer seule des années plus tard.

La portée pédagogique du blog? J'y crois peu. Peut-être, un jour, un lecteur averti lira ça et ça l'aidera dans sa démarche personnelle. Mais ça reste justement une démarche personnelle de se sevrer. C'est avant tout une prise de conscience. Ca vient de soi, de personne d'autre.

Alors pourquoi renoncer à l'anonymat? Parce que je pense que ça fait partie du processus de sevrage d'assumer ce que l'on est. De ne pas être réduit à ça mais d'accepter. Dire en face à ses amis, à sa famille ce que l'on vit c'est un premier pas, mais les mots se perdent, y a une distance, une incompréhension, une barrière que l'oral ne peut dépasser.

L'écrit, lui, on doit s'y confronter. Autant le lecteur que celui qui choisit les mots. On s'expose et on expose les autres à soi. On est dans le domaine de l'intimité moche, de tout ce qu'on met de côté : le corps qui est en dysfonctionnement, l'esprit qui flanche, la peur, la douleur. Je suis la première à mettre ça loin de moi, parce que ça dérange. Parce que quelque part, on a pas envie de voir la dégénérescence qui nous ramène à notre condition mortelle, notre condition faite de sang, d'organes qui palpitent, de graisse, de fluides, de trucs visqueux et dégueulasses.
Me voilà donc, corps brinqueballant et esprit chancelant mais moi. Je passe à la dissection parce que j'en ai besoin. Finalement, c'est p'têt ça la seule raison de ce blog. J'en ai besoin.


Et l'orgueil dont on se drape lorsqu'on est ceux qui ont mal
Pour de vrai, pour de faux, ou par abus de langage
Mérite bien un travail, ou au moins un arrêt sur soi
Et puis le talent, l'aspect novateur d'un style ça veut dire quoi
Si ça ne fait pas aller vers l'autre
Si ça ne nous fait pas aimer l'autre
C'est pas parce qu'on souffre qu'on est légitime
C'est pas ceux qui sont le plus mal qui sont les plus dignes

Abd Al Malik - Céline

mardi 16 février 2010

Day 4

Je sais pas si vous avez déjà la varicelle, ou si vous vous en souvenez, mais moi si, car, ô chance, je l'ai eu à 18 ans.
Des petites cloques blanches partout sur le corps qui vous démangent tellement que tu sais plus quoi faire pour te soulager (surtout pas gratter!!) et qui, en plus, te défigure. C'est très sexe.

Un des effets de mon sevrage ressemble à ça. J'ai les nerfs et la peau à vif, avec l'impression que ça me démange en dessous de la peau et que je pourrais l'arracher pour que ça cesse. C'est insupportable.

Ce à quoi s'ajoute aujourd'hui un rebond des symptômes de manque et/ou d'habituation au nouveau médoc.Moi qui pensais que c'était plutôt cool pour l'instant, je morfle ce matin.

Réveillée comme d'hab 100000 fois dans la nuit, complétement trempée de sueur, je me lève à 6H30 pour aller en cours. Synthèse de français en 3heures, ça fait toujours un entrainement... Mais non pas possible. Claquement de dents, corps gelée, crise de larme, tremblements, nausée, je peux à peine sortir de mon lit.

Bon je vais prendre mon Temesta hein, ça évidemment, premier réflexe. Puis café, clope, PC, rituel immuable, en attendant que ça passe. Merde, ça passe pas. Je suis vraiment dans un sale état.

Mon copain flippe, je le comprends, j'ai déjà du mal à me regarder moi-même dans la glace sans me faire peur. je suis toute blanche avec des énormes cernes, je vous passe les détails.

Niveau moral, bizarrement, plutôt bon. Je suis plus déterminée que jamais à en finir avec cette merde, et je me dis que tant que je souffre et que je ressens, je suis vivante, et que le processus est en marche. Bon, j'suis pas Wonder woman non plus, je vais pas tenir à ce rythme pendant longtemps.

J'essaie donc de voir si ce sont des effets normaux du début, ou si c'est parce que je suis en sous-dosage. J'ai l'impression que le Lysanxia ne me fait aucun effet, pas plus que si je prenais du paracétamol. Et que les symptômes de manque sont plus fort que ce qu'ils devraient être pour une substitution qui débute.

A suivre donc.

lundi 15 février 2010

Day 3

Cette partie va être un peu plus chiante puisqu'elle pose les bases de ce que sont les médicaments, la substitution, le sevrage, toussa.

Il faut savoir que pour se sevrer des benzos, c'est un parcours du combattant. Aucun médecin pour te dire comment faire, qui connait la différence entre les molécules des médocs, leurs effets sur le long terme. J'ai même eu un psy qui m'a dit : "Oh bah faut pas lire les notices des médicaments, après vous avez les effets secondaires, c'est dans votre tête".

Pour info, les benzodiazépines ne doivent pas être prescrites pour une durée de plus de 12 semaines maximum, soit 3 mois (En France, aux USA  et au Royaume-Uni c'est un mois!!!) Et même à dose réduite, le syndrome de sevrage existe et il faut qu'il soit géré par un médecin. J'invente rien hein, suffit de lire n'importe quelle notice. Pour rappel, ça fait quatre ans qu'on m'en prescrit.

Donc après un appel à l'aide infructueux, me voilà en communication avec Dieu Google pour essayer de trouver des renseignements sur le sevrage des benzos, comment ça se passe, quels sont les effets, combien de temps, etc.

Avec bien du mal (Dieu Google a des adeptes particulièrement cons) je suis tombée sur ce site : http://www.benzo.org.uk/freman. Le professeur Heather Ashton est un médecin psychiatre spécialisé dans l'addiction, entre autre, aux benzodiazépines.
Elle a mis au point un manuel de sevrage d'après ses études sur des cas cliniques. C'est un programme de sevrage lent (en moyenne plusieurs mois) qui permet de limiter l'apparition de symptômes de sevrage prolongé.
1

Dans mon cas, je suis à 3mg de Temesta soit 3 prises par jour. Mais étant donnée la nature de la molécule du Temesta (Lorazépam), je dois passer par une phase de substitution au Lysanxia (Prazépam) - c'est à dire remplacer une molécule par une autre- avant de me sevrer. C'est idiot va-t-on me dire, de prendre un autre anxiolytique
2 à la place de l'ancien. Oui, mais non. Par ce que justement les molécules fonctionnement pas pareil sur l'organisme. Pas de bol pour moi, on m'a foutu une des pires au niveau addictif.

Ces molécules sont assimilées par le foie et le cerveau, et s'élimine progressivement. L'élimination est plus forte selon ce que nomme "la demi-vie" c'est à dire le temps requis pour la concentration sanguine à réduire de moitié sa valeur optimale après une seule dose.
Or dans le cas de médicaments à demi-vie courte comme le Temesta, il est quasiment impossible de se sevrer puisqu'il existe déjà un symptôme de sevrage entre les prises.

Une molécule à demi-vie longue reste plus longtemps dans l'organisme donc les symptômes de sevrages sont réduits. D'autre part, une nouvelle molécule aura un effet sédatif qui permet de réduire l'anxiété, et enfin, le Lysanxia se présente sous forme de gouttes bien plus facile à diminuer de manière progressive.

Voici donc mon planning de substitution : http://i332.photobucket.com/albums/m352/miho-wi/Sanstitre-4.jpg
Je suis suivie par une psy juste pour la forme et les prescriptions, elle a accepté mon planning sans broncher, on va donc voir ce que ça donne.



DAY 3 :

J'en suis donc au troisième jour de ma substitution, et c'est pas la grande forme.
Le Lysanxia m'endort complétement donc je divise mes prises le soir en 7 gouttes à 20H et 8 gouttes à 22H.


Niveau symptôme physiques, c'est nausée et perte d'appétit, fatigue, sensation de manque, assez légère cependant, avec maux de tête et courbatures.
Problèmes de sommeil (ça, c'est habituel) avec cauchemars et réveil tôt à 4H, 5H, puis 6H.

Niveau moral, ça va. Le premier jour fut plutôt déprimant, à me traîner et complétement démotivée, mais y avait aussi la fin des exams blancs et la pression qui retombait.
J'ai repris un peu d'énergie, mais c'est pas encore ça.



1. Le symptôme de sevrage prolongé :
"Les principaux symptômes de sevrage de longue durée sont l’angoisse, l’insomnie, la dépression, divers symptômes sensoriels et moteurs, des troubles gastro-intestinaux, ainsi que des troubles de la mémoire et des troubles cognitifs."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sevrage_%28toxicologie%29#Benzodiaz.C3.A9pines
Le symptôme de sevrage prolongé est dit iatrogène c'est à dire qu'il est induit par les effets secondaire des médicaments.

2. Les anxiolytiques:
Les anxiolytiques sont une classe de médicaments issue des benzodiazépines. Il existe 5 classes de benzos :
- Benzodiazépines anxiolytiques (anxiété)
- Benzodiazépines hypnotiques (troubles du sommeil)
- Benzodiazépines anticonvulsif (épilepsie, entre autres)
- Benzodiazépines amnésie (avant opération chirurgicale légère)
- Benzodiazépines myorelaxant (spasmes musculaires)