samedi 9 octobre 2010

Merci!

Dis donc, ça fait bizarre d'avoir d'un coup plein de gens sur ce blog et plein de commentaires super gentils. Merci à tous, je pense qu'il faut que je commence par là, parce que ça m'a vraiment donné une raison supplémentaire pour réussir ce "god damned" sevrage!

Être lue, soutenue, comprise c'est un des points essentiel du sevrage, c'est aussi ça qui permet à la motivation de ne pas flancher.

J'ai eu quelques questions concernant les crises d'angoisse mais je ne peux pas répondre. Non que je  ne veuille pas mais c'est très difficile de se mettre dans la tête de quelqu'un d'autre pour savoir comment gérer cela, vu que chaque expérience est très différente. Cependant, je dirais, de ce que j'en ai observé, que nous, angoissés, avons un gros souci avec l'idée de lâcher prise et d'accepter le changement. Nous le voyons souvent comme une menace (ce qui rejoint un peu mon article précédent) ou un renoncement au lieu de le voir comme une possibilité de reconstruire.

Bizarrement, il suffit parfois d'ouvrir les yeux, d'observer, de faire les bonnes rencontres, de laisser le hasard faire les choses pour nous au lieu de vouloir tout contrôler pour se sentir bien. Je vais citer Grey's anatomy (oui, on a les références qu'on peut...) mais cet extrait m'a marqué car tombé exactement au moment précis où je cherchais les mots pour décrire ce que je ressentais :

"Quand on dit des choses du genre : "Les gens ne changent pas", ça rend les scientifiques dingues... Car le changement est littéralement la seule constance en science.

L'énergie... La matière... Tout change, se transforme, se mélange, grandit, meurt. C’est le refus du changement qui est contre-nature. Notre façon de s’accrocher aux choses au lieu de laisser aller, de se raccrocher aux vieux souvenirs au lieu d’en créer de nouveaux, notre manière d’insister pour croire, malgré toutes les preuves scientifiques, que tout dans notre vie est permanent.

Le changement est constant. Comment on l’expérimente, c’est à nous de voir. Ça peut ressembler à la mort ou à une deuxième chance de vivre.

Si l’on ouvre nos doigts, qu’on lâche prise, qu’on se laisse aller alors on peut le sentir comme de l’adrénaline pure. Comme si à chaque moment on pouvait avoir une autre chance de vivre. Comme si à chaque moment, on pouvait toujours renaître."

Non, ce n'est pas naïf. Tout change. Tout bouge. Notre capacité d'adaptation est la seule chose qui nous permet s'y faire face, mais encore faut-il que nous souhaitions nous adapter. Je dirais que j'ai commencé à ne plus faire de crises d'angoisse ou d'attaques de panique à partir du moment où j'ai accepté que je n'avais  aucune emprise sur elles et que me répéter qu'il fallait que je contrôle ne donnait que l'effet inverse.

Je sais, c'est facile à dire. Avoir l'impression de mourir, que nous allons nous écrouler physiquement, que nous n'avons aucun contrôle sur la manière dont notre corps réagit, d'avoir le sentiment d'être dingue est insupportable. Mais au final, a-t-on déjà vu quelqu'un mourir d'une attaque de panique? Non.

Alors si la crise vient, laissez la venir. De toute façon, elle est déjà là, c'est trop tard. Et acceptez là, comme un bout de vous. Oui, elle est douloureuse mais à quoi sert de lutter quand on sait que la lutte est le meilleur moyen de la rendre plus forte?

Ok, elle est là. Elle partira. Et ne pas lui laisser de prise est le seul moyen de la voir revenir moins souvent. S'il y avait une formule magique ou des médicaments efficaces, on irait tous bien. Accepter, lâcher prise, c'est le seul conseil que les angoissés ne veulent pas entendre et qui est pourtant efficace. 

Alors courage à tous.

PS : D'ailleurs en parlant de changements, le blog fait peau neuve!